André-Jean Smith est né à Ville d d'Avray, près
de Paris, le 24 août 1926. Il a récemment rendu hommage à
son lieu de naissance en composant Regard sur Ville d’Avray
(évocation poétique pour récitant et orchestre ) qui
a été créé sur place le 10 novembre dernier.
Sa maman, pianiste de talent, lui donne ses premières leçons
et c’est ensuite en privé et principalement au Conservatoire Royal
de Bruxelles qu’il poursuit ses études couronnées par un
premier prix dans toutes les classes d’écriture.
De 1958 à 1978, il a été collaborateur scientifique du Musée Instrumental du Conservatoire Royal de Bruxelles où il fut également professeur de 1973 à1991. Il fut aussi Directeur de l’Académie de Musique Arthur De Greef de Saint-Gilles.
Disciple de Marcel Quinet, André-Jean Smit est un des compositeurs
belges les plus marquants de ces dernières années. Soucieuse
de la forme, de la destination instrumentale et éloignée
de tous systèmes, son oeuvre comprend des compositions pour
instruments,
solistes, pour orchestre de chambre et orchestre symphonique ainsi que
de la musique de chambre et de la musique vocale.
Tout dernièrement, Fibronacci Production, dans sa collection
des compositeurs belges du XXlème siècle, a, en collaboration
avec la RTBF, consacré un CD à des oeuvres pour orchestre
particulièrement significatives du compositeur.
Son travail passionné lui a apporté de nombreux prix et distinctions. Je n’en citerai que deux parmi les principaux: en 1975, l’Académie Royale de Belgique lui a décerné son Prix triennal pour ses Esquisses concertantes pour violoncelle et orchestre. En 1987, la Commission Administrative du Patrimoine du Conservatoire Royal de Bruxelles lui a octroyé le Prix Madame de la Hault, «destiné à récompenser les mérites artistiques et pédagogiques d’un professeur».
André-Jean Smit est Administrateur de la CES (Caisse d’Entraide et de Solidarité) de la SABAM, membre de la Promotion Artistique Belge, Secrétaire de l’Union des Compositeurs Belges et membre honoraire du Conseil de perfectionnement et du Conseil Supérieur de la Musique.
Pour lui, créer, c’est exister: la création m’est nécessaire, dit-il avec simplicité, je î~e peux pas vivre autrement. Bonne continuation donc, cher Monsieur Smit!
Par Marianne Delord
André-Jean Smit, Chaussée de Wavre 173A, Thisnes
André-Jean Smit est né à Ville d’ Avray, près
de Paris, en 26,
de parents beiges. Je ne vous reparlerai pas de l’achat de su maison à
Thisnes, ni de l’installation de ses enfants (su fille unique, son
gendre,
ses deux petits-enfants) dans cette demeure, peu après le décès
de son épouse (sujets que j’ai déjà abordés
longuement dans un article précédent concernant Monsieur
et Madame Rolland). Vous aurez remarqué que derrière chaque
porte thisnoise que l’on m’ouvre, je découvre un ou des personnages
hors du commun; André-Jean Smit en est un bel exemple.
Sa maman, pianiste talentueuse, lui a donné ses premiers cours
d’instrument. Ensuite, il continue ses études, principalement au
Conservatoire Royal de Bruxelles. Il y obtient un premier prix dans
toutes
les classes d’écriture.
C'est là qu’il rencontre su femme, Christiane Sertiaux, étudiante
harpiste, née en Afrique Equatoriale Française, de parents
beiges. Ils se marient en 1959.
Pendant 20 ans, il sera collaborateur scientifique du Musée
Instrumentai du Conservatoire Royal de Bruxelles. Il y enseignera de 73
à 91, et deviendra ensuite directeur de l’Académie de musique
Arthur de Greef à St Gilles. Je cite Marianne Delors dans
« La musique, mu passion »: « André-Jean Smith
est un des compositeurs beiges les plus marquants de ces dernières
années Soucieuse de la forme, de la destination instrumentale, et
éloignée de tous les systèmes, son oeuvre comprend
des compositions pour instruments, solistes, orchestres de chambre,
orchestres
symphoniques, ainsi que de la musique de chambre et de la musique
vocale
».
En apothéose: « Fibronacci Production, dernièrement,
dans sa collection des compositeurs belges du XXIème siècle
a, en collaboration avec la P T9,5 consacré un CD des oeuvres pour
orchestre particulièrement significatives du compositeur».
André-Jean Smith a obtenu de
nombreux prix au cours de su carrière. Son épouse enseignait
également la musique. Hélas, le 9 juin 1997, Christiane décèdera,
comme on dit « inopinément ». Elle laissera son mari
dans une détresse profonde. Je le cite : « C’était
une femme exceptionnelle. Je continue ô vivre avec elle tout le temps
Elle tenait dans ma vie une place primordiale ». La famille de Pascale,
su fille, l’aide à vivre, ainsi que le travail, la création.
Car pour lui, créer, c’est exister.
Il participe à quelques activités villageoises
il chante à la chorale, remplace l’organiste de temps à
autre, et enfin, nous a écrit une messe « spécial St
Martin » en latin.
J’ai relevé quelques idées originales que j’intitulerai
«vues d’un musicien sur la composition ». André-Jean:
« Il n>’ a pas de «meilleur compositeur», mais des époques
différentes avec des instruments, des techniques autres Ce qui reste,
ce sont les oeuvres qui plaisent ô tout le monde. Mais, ô la
période contemporaine, c’est au public ô faire sa sélection,~
car les masses médias qui diffusent imposent un courant. Nous’ sommes
assaillis de musiques diverses, tandis que les salles de concert sont
vides
»
En ce qui me concerne, j’ai trouvé la personnalité de
M. Smit fort intéressante. C'est un être passionné
dont j’apprécie la musique.
M. Heusicom. (*Note de l’auteur : aurions-nous perdu notre libre-arbitre ?)
Régal au Conservatoire Royal de Bruxelles.
Le 17 février 2004 André-Jean SMIT fut encore mis à
l'honneur lors d'un Concert proposé par l'Orchestre du Conservatoire
Royal de Bruxelles.
L'Orchestre nous interprète d'emblée une création
du Compositeur "Les trois aquarelles", cette œuvre d'une touchante
sensibilité
interpelle le public autant par son charme que par ses qualités
musicales, elle provoqua l'engouement d'un public qui rendit un vibrant
hommage au Maître Compositeur.
La suite de ce Concert, nous emmena dans un superbe Concerto pour piano
(n° 17 K 453) rendu par Béatrice Rauchs pianiste de grand renom,
elle est née à Arnsberg (Westphalie), elle est nantie des
plus prestigieux premiers prix de piano. Internationalement
reconnue,
ses professeurs étaient Jeanne Stein, Mireille Krier, Aldo Ciccolini,
Jean Hubeau, Jean Micoult et Rudolf Buchbinder. Béatrice Rauchs,
elle à donné des concerts dans la plupart des pays d'Europe
ainsi qu'aux Etats–Unis et au Japon.
L'Orchestre nous fit revivre alors la symphonie n° 5 de Félix
Mendelssohns Bartholdy il y déploya toutes ses qualités,
cordes et cuivres dominent, les rythmes sont soutenus et vous laissent
pantois.
A l'issue de ce concert magistralement emmené par un Robert
Janssens portant inexorablement ses musiciens au bout de sa baguette,
celui-ci
nous gratifia de deux bis endiablés comblant le public de
bonheur avec une page Hongroise et une Arlésienne ou les cuivres
et la percussion vous laissent sous le choc.
Sur la route du retour à Thisnes, les notes des "trois aquarelles"
nous poursuivaient s'envolant majestueusement dans le rétroviseur
……
Merci Monsieur André-Jean SMIT.
Si vous voulez connaître la biographie de ce Thisnois d'adoption,
rendez-vous sur le site :
http://www.cebedem.be/composers/smit_andre_jean/fr.html