Extrait de
aout 2001 |
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DES GENS D’ICI !
Sabine, Marc, Esther et Rebecca Salsac
rue de la vallée 37, Thisnes
Me revoici chez de « nouveaux Thisnois » ... car
les anciens en redemandent. « N’a d’l’ouvratch! ».
Ceci dit, nous sommes installés confortablement dans le jardin
de Sabine et Marc. Il fait beau, un petit café ... de plus, nous
jouissons d’une vue splendide En effet, l’ancien terrain vicinal (allant
de la Vallée à la Grand Route), qui fut racheté par
Monsieur Abel PINEUR, nous offre un merveilleux paysage sous forme d ‘un
rideau d’arbres et de fleurs s’étalant sur plusieurs dizaines de
mètres et à bonne hauteur. Souvent, on peut y voir deux petites
fourmis ouvrières grattant, sarclant, arrachant une herbe ce sont
les sœurs FRISON ! Notre jeune couple serait enchanté d’offrir un
verre aux « PINEUR-FRISON » en remerciement du spectacle permanent.
Quant à la belle pelouse sur laquelle nous sommes, c’est une
partie de l’ancien pré. Le reste, non transformé, a été
attribué à deux braves moutons bien gras. Près de
nous, gambadent Esther et Rebecca, mignonnes à croquer: ce sont
les fausses jumelles du couple. Fausses? Peut-être, mais si vraies
: pétulantes, actives (è cô d’l’ovratch). Elles ont
deux ans et demi et, en septembre, entrent en classe à Thisnes car
« L’école du village c’est mieux !».
Nos amis sont arrivés ici par hasard. Tous deux originaire~
d’Ans et désirant coin de campagne, ils avaient repéré
la région car plusieurs bâtisses s’y trouvaient i vendre en
même temps; ils venaient de temps à autre s’y balader et humer
l’air. Au cours d’une promenade, ils rencontrèrent « Madame
DUBOIS » (pour nous : « Nelly d’al bôtchrie »)
et ... un brin de causette: « Ma maison est justement à vendre
... ». Nos jeunes virent immédiatement les possibilités
à tirer d’un telle demeure : abattre la boucherie, construire dans
le fenil et arranger le reste. L’endroit convenait: elle, travaillant à
Bruxelles, lui, à Liège. En quatre ans, ils ont beaucoup
aménagé : placé le chauffage, de nouveaux châssis,
transformé le fenil en bureau. Cette priorité a été
donnée, car à la naissance de ses deux enfants, Sabine s’est
installée chez elle en tant que traductrice (de livres, d’articles,
...) du néerlandais ou de l’anglais au français. Elle avait
besoin d’un espace de travail, ils ont réalisé une petite
merveille : poutres apparentes, loggia. Marc, lui, vend, à deux
tiers temps, des instruments de musique et, pour le reste, joue des concerts
(guitare basse, deuxième voix) avec un groupe celtique: «
Mc rahl. » Vous pourrez y retrouver notre wallon à la mode
bretonne ( comme ma fille !). L’année dernière, Manau ayant
remis ce genre à la mode, nos musiciens ont beaucoup joué,
notamment, les premières parties du groupe Tri Yann à Namur,
à Liège, à Bruxelles, ...
Je vais terminer l’histoire par le début (pour changer une fois)
: Sabine et Marc se sont rencontrés à l’Eglise Protestante.
Ils s’y sont mariés. Actuellement, ils participent à l’édition
d’un journal religieux (salut collègues!) : « La Luciole »,
qui s’adresse aux membres protestants fréquentant l’Eglise de Grâce-Hollogne.
J’ai eu le plaisir de le parcourir : sur le fond, ça ressemble pas
mal à notre « Rencontre » : agenda, activités,
des gens de là-bas ; sur la forme, il est un peu mieux documenté
en images grâce à des moyens techniques que nous ne possédons
pas encore (on fait ‘qu’on peut avec ‘qu’on a!).
Enfin, Sabine et Marc sont désireux de connaître les gens
d’ici. C’est pourquoi, ils fréquentent beaucoup la Saint Martin,
« lieu privilégié de rencontres », (maintenant,
n’allez pas croire que les gens draguent, pas de double sens, je vous connais
les Thisnois !). Nos deux jeunes seraient également favorables à
un retour à un esprit plus rural et à plus de contacts avec
les villageois.
M. Heusicom.