Extrait d'une étude sur Thisnes par Étienne Gothier de Thisnes |
Thisnes au Moyen Âge
Le domaine de Thisnes au Xe siècle
La reconstitution du domaine de Thisnes avant l’an mil passe par celle
de la paroisse primitive. Elle doit partir du principe, assez souvent vérifié,
que les limites des villages médiévaux correspondent aux
frontières des communes actuelles (d’avant la fusion bien entendu).
En effet, les églises rurales ont souvent été fondées
par les propriétaires des domaines. Il n’y avait par conséquent
pas de raison de fixer des limites paroissiales différentes des
frontières domaniales. Si la dépendance de Crehen à
l’égard de l’église de Thisnes au Xe siècle est acquise,
par contre, celle de Wansin apparaît de façon moins nette1
. Les auteurs divergent en effet sur le statut de son église à
la fin du Moyen Âge, mais reconnaissent tous qu'elle dépendait
anciennement de celle de Thisnes, car, même après avoir été
élevée au rang de paroisse, les habitants de Wansin ont dû
se rendre à Thisnes, jusqu’en 1680, pour baptiser leurs enfants,
un privilège qui reflète une ancienne dépendance2
. Et, effectivement, en 1235, l’église de Thisnes est désignée
comme église-mère3 .
Cette étendue paroissiale se confondait à peu près avec celle de la seigneurie de Thisnes dont les dimensions nous sont connues par le terrier du XVe siècle et les baux des dîmes4 . Ceux-ci enregistrent non seulement des biens des chanoinesses d’Andenne à Thisnes mais aussi dans les communes environnantes : Wansin, Crehen, Petit-Hallet, Grand-Hallet, Avernas-le-Bauduin et Hannut. Le domaine de Thisnes était donc constitué par la totalité du territoire de Thisnes, par la plus grosse partie des territoires de Wansin et Crehen et par quelques terres situées dans les villages avoisinants. Celles-ci bordaient les limites communales actuelles de Thisnes, Wansin et Crehen et étaient peu importantes. On peut dès lors penser que la seigneurie de Thisnes était formée de ce village et de ses dépendances directes, plus une bande étroite de biens sis au nord et encerclant à demi les autres propriétés de l’abbaye. Son étendue est, de plus, confirmée par sa quasi-correspondance avec le ressort foncier de la cour locale, tel que défini par des documents du XIIIe au XVe siècle. Le domaine primitif était bien desservi par un chemin menant à la chaussée romaine, « le chemin de Liège », qui forme d’ailleurs la limite septentrionale de Crehen, et représentait une superficie d’environ 2000 hectares.
La tour de l’église constitue le seul exemple de patrimoine architectural du Moyen Âge qui ait été conservé à Thisnes. Sa valeur a été reconnue et, dans ce cadre, elle a été classée par arrêté royal du 1er août 1933. Elle a été également reprise dans l’ensemble, formé par l‘église et ses abords immédiats et classé comme site par arrêté royal du 22 octobre 19735 . Elle se présente sous la forme d’une robuste construction carrée, autrefois fermée et composée de trois niveaux. Elle est formée d’un noyau du début du XIIIe siècle en moellons de grès rose sur soubassement de silex, profondément refait en blocs de calcaire au premier niveau, en briques et calcaire au troisième. Le rez-de-chaussée est couvert d’une voûte d’arêtes. L’étage était accessible jadis par une porte vers la nef, et est flanqué de nos jours par une épaisse tourelle d’escalier de plan circulaire, en moellons de grès, ajoutée aux XIIIe-XIVe siècles, au sud6 . Cet étage portait aussi une voûte de pierre, cas unique dans le diocèse de Liège, avec Kortessem7 .
L’exemple de la tour de Thisnes, que l’on peut admirer dans une représentation des Albums de Croÿ du XVIIe siècle8 , n’est pas isolé, loin de là, dans la région. On en retrouve en effet des spécimens à Avernas-le-Bauduin, à Grand-Hallet, à Wansin, à Meeffe et à Orp-le-Grand9 . Claude Gaier a étudié la fonction de ces tours, qui jouxtaient les églises dans la région de la Meuse moyenne au Moyen Âge10 . Dès le XIe siècle, les campagnes mosanes se sont hérissées de tours, souvent en pierre, contiguës aux temples paroissiaux. La question de la création de ces édifices attend encore sa réponse. Mais en y regardant de plus près, le problème commence à s’éclairer. Premièrement, la tour de village, adossée à l’église, était toujours considérée comme parfaitement distincte de celle-ci. Deuxièmement, sa construction et son entretien incombaient normalement à la charge de ceux qui l’utilisaient, c’est-à-dire des habitants. C’est effectivement ce que l’on peut conclure si l’on se reporte au différend déjà signalé du milieu de XVe siècle, qui a opposé le chapitre Sainte-Begge aux membres de la communauté rurale à propos de l’entretien de la tour. Ce bâtiment leur était destiné et ne concernait pas le culte, dont les frais étaient pris en charge par le décimateur (benéficiaire de la dîme).
Troisièmement, les matières relatives à cet édifice annexe relevaient de l’intérêt général et les villageois se concertaient au sujet de celle-ci. Quatrièmement, la tour n’était pas spécialement construite pour recevoir des cloches, mais elles les abritaient habituellement. Cinquièmement, la clôture du cimetière regardait les manants de la même façon. Le but premier de la tour du village consistait à accueillir les habitants qui s’y réfugiaient et s’y barricadaient en cas d’alerte. Elle constituait, en quelque sorte, le donjon du pauvre. Le cimetière clôturé, qui l’entourait, protégeait le bétail. À l’intérieur de la tour, les paroissiens déposaient en permanence des coffres individuels, dont ils détenaient les clés. Un bahut spécial pouvait renfermer, quant à lui, les archives du village11 .
Tout dans l’architecture de ces édifices suggérait une préoccupation militaire, devant laquelle les impératifs esthétiques se sont effacés, ce qui explique leur apparent conservatisme artistique. Ces fortins restèrent en général assez sommaires et évoluèrent fort peu au cours de la période médiévale. Ils se présentaient d’habitude sous la forme d’un prisme carré ou rectangulaire de dix à vingt mètres de hauteur, avec des murs d’un à deux mètres d’épaisseur. Ils se dressaient, comme dans le cas de Thisnes, sur une éminence et n’accueillaient la lumière que par d’étroites meurtrières ébrasées à l’intérieur. La porte d’accès se trouvait dans la nef ou était pratiquée dans la tour elle-même, mais alors à l’étage, ce qui entretenait l’isolement complet de l’église par rapport au donjon. Ainsi élaboré, l’ensemble constituait une masse inerte et aux fortifications à vrai dire sommaires. Afin d’en accroître le rôle militaire, on l’a entouré, comme à Thisnes, de défenses extérieures, en dur, dont le tracé correspondait aux limites du cimetière. Celui-ci dominait ses abords immédiats de deux ou trois mètres au moins, tandis que la tour en commandait toute l’étendue12 .
En outre, des souterrains-refuges étaient creusés sous ce tertre ou sous l’église, permettant aux défenseurs de s’échapper vers la campagne ou d’entrer en liaison avec un autre site défensif local. Ce type de tour a joué, malgré une conception fruste de la castramétation, un grand rôle. Elle a non seulement assuré, dans une certaine mesure, la sécurité de la population rurale, mais elle a aussi servi aux princes à des fins stratégiques. Au XIIe siècle, le comte de Namur ou l’évêque de Liège utilisait les églises et les monastères fortifiés comme postes frontières, comme en témoignent les donjons de localités de la vallée du Geer ou de la Petite Gette. D’une manière générale, les exemples abondent, pour le bas Moyen Âge, de garnisons stationnées dans les tours d’église transformées en fortins13 .
Les censiers du comté de Namur de la seconde moitié du XIIIe siècle et particulièrement ceux de 1289 et 1294 attestent le fonctionnement, sur le territoire de Thisnes et dans toute la région, d’un grand nombre de moulins broyant la guède. Cette plante tinctoriale, plus connue sous le nom de pastel, produisait l’indigo ou indigotine, principe colorant utilisé dans la teinture en bleu et seulement supplanté à partir du début du XVIIe siècle par l’indigotier. Sa culture, répandue dans l’Europe entière, revêtait dans certaines régions un caractère intensif particulièrement accusé. Et naturellement, elle approvisionnait les centres drapiers, ce qui donnait lieu à un commerce régional et même international notable. La guède, de son nom scientifique isatis tinctoria, était désignée au Moyen Âge sous différents termes, comme wazaru, waisdre, waide ou, dans le Namurois, wesdre14 . La culture de cette plante crucifère était pratiquée en Europe occidentale depuis une époque fort ancienne, ce dont témoigne par exemple le capitulaire de villis15 . Les régions où s’est développée la culture de la guède sont le plus souvent celles où la fabrication du drap a occupé une place importante dans l’économie. Elle réclamait un sol riche, profond et bien drainé et ne se contentait pas, contrairement à ce qu’on a pu en dire, d’endroits incultes et d’une terre calcaire et pierreuse16 . Sa culture ne pouvait, par conséquent, trouver un meilleur endroit pour prospérer que la région hesbignonne.
Elle fournissait en même temps aux propriétaires de domaines
et à leurs tenanciers un moyen d’arrondir les revenus de leurs terres,
tandis qu’elle offrait aux marchands pour compléter leurs cargaisons,
un produit fort prisé sur de nombreux marchés extérieurs.
Son traitement accumulait de fortes quantités de résidus,
utilisés alors comme nourriture pour le bétail et comme engrais
vert pour les terres. Sans se tromper, on peut affirmer qu’elle était
déjà cultivée en Hesbaye au début du XIIIe
siècle, sur une assez grande échelle et dans un but
commercial. Une chose frappe pourtant : nulle part, il n’est indiqué
dans les documents concernant Thisnes que la guède rentrait dans
la rotation des cultures. Mais on dispose d’un exemple à Villers-le-Peuplier,
qui montre que l’on semait en cachette cette plante sur des terres prises
à bail selon des conventions différentes ou qu’on en essayait
d’en détourner les fruits du partage convenu. Les fermiers ou tenanciers
s’efforçaient de cette façon de réaliser une opération
lucrative à l’insu ou au détriment de l’abbaye de Saint-Trond17
. C’est peut-être ce qui s’est produit dans le cas de Thisnes.
Penchons-nous maintenant sur les données que nous livre ce relevé. Trois des huit installations de Thisnes devaient s’acquitter d’une redevance de cinq sous de Louvain ou de Namur, por le raison de l’aisement de l’ewe21 . En effet, ces moulins étaient mus par l’eau, dans ce cas-ci, par l’Absoule, un affluent de la Petite Gette. Des registres de cens et rentes du XVe siècle confirment d’ailleurs que ces moulins étaient établis dans le valz, à savoir près du ruisseau22 . Ils étaient peut-être annexés, comme les pressoirs et les moulins à fouler, aux moulins à blé déjà existants23 .
Trois des cinq moulins restants étaient construits sur ce que l’on nommait un weris(s)ial24 , c’est-à-dire un terrain vague. Les revenus de ces endroits banaux étaient considérés comme droits seigneuriaux25 . La modicité de leur cens permet de croire que ces cinq installations dataient d’avant 1289 26 . Les moulins qu’on y avait installés étaient actionnés par des animaux. Le caractère sommaire de leur construction laisse supposer que ces machines pouvaient être démontées et utilisées de façon saisonnière, car le censier prévoyait que leurs exploitants devraient payer une redevance tant que il (les moulins) i seront27 .
Ainsi, même si l’on prend en compte l’amélioration apportée aux méthodes d’enquête en 1289, on ne peut nier l’accroissement du nombre de moulins, passés en un quart de siècle de sept à vingt-cinq. Ce phénomène est évidemment lié au développement de la culture de la guède. Et le village de Thisnes peut être considéré comme un des centres très importants, avec Wasseiges, de la production du pastel. En 1294, Thisnes n’accueillait plus que cinq moulins, y compris ceux de Wansin, Wansineau et Chapeauville28 . Ceux-ci rapportaient au comte dix-huit sous tournois par an ou, en utilisant le même taux de conversion que précédemment, environ douze sous et trois deniers de Namur. La redevance moyenne s’élevait par conséquent à plus ou moins vingt-neuf deniers par moulin. L’évaluation du rendement annuel représentait probablement celle du revenu net de l’impôt, comme l’exprime la formule rabatus tous frais à propos de Thisnes dans le document de 1294.
Quant à la draperie de Namur, elle a connu, dans la seconde moitié du XIIIe siècle, un essor incontestable. Cela nous amène à parler d’un exploitant d’un autre moulin qui s’appelait Jean de Waret et qui provenait de Namur. Il est cité dans cette ville en 1265 et détenait à ce moment trois quartiers et un demi-étal dans la Neuveville35 . Le second marché aurait été international, particulièrement en direction de l’Angleterre. Parmi les merchants of Brabant pourraient avoir figuré des Hesbignons et des Mosans. On peut également penser que ces marchands se sont chargés en grande partie de l’importation du pastel, qui n’était pas absorbé par les marchés mosans, en direction des Îles Britanniques36 . Il ne faut pas non plus négliger les centres drapiers situés en Hesbaye même ou à proximité plus ou moins immédiate comme Maastricht, Saint-Trond et, à un degré moindre, Tongres, Hasselt et les petites villes du comté de Looz (actuel Limbourg), ainsi que les villes brabançonnes, comme Léau (Zoutleew), Diest, Louvain et surtout Malines, foyer important de l’industrie textile en même temps que marché de redistribution de premier plan du pastel. La Meuse a joué un rôle primordial dans l’exportation à longue distance du pastel. On voit par exemple le port animé de Dordrecht où ce commerce tenait la première place. D’autres cours d’eau ont aussi pu transporter ce produit comme la Dyle, la Seine, le Démer et même la Gette, tous navigables au Moyen Âge37 .
Après avoir analysé toutes les zones de production de la plante de Hesbaye, on peut conclure que le centre de gravitation de la production se situait dans une large bande qui partait du cours moyen de la Mehaigne et remontait ensuite la vallée de la Gette et celle de ses affluents. La description de la situation risque cependant de ne pas avoir reflété totalement la réalité, dans la mesure où les sources de la seconde moitié du XIIIe siècle proviennent principalement du Namurois et où celles du XIVe et du XVe siècles sont issues en majorité du Brabant.
La culture en cause semble avoir souffert d’une certaine instabilité. Elle s’était développée rapidement de 1265 à 1289, puis en l’espace de cinq ans, elle a encore subi des modifications notables comme le passage à Thisnes de huit à cinq moulins. Sans aucun doute, il faut mettre cette croissance de la seconde moitié du XIIIe siècle avec celle du nombre de bourgeois à Thisnes à la même époque. De même, l’accroissement de leur nombre a connu, entre 1289 et 1294, une courbe moins ascendante. Cependant, contrairement à ce qu’affirme Génicot, la culture de la guède n’a pas disparu dans la région39 . La crise agricole allait débuter, même si elle s’est déclenchée plus tard et a pris un aspect moins préoccupant, mais elle s’y est cependant manifestée. Dès 1350 ou 1360, les prix des terres et donc du blé ont plongé.
Bien au contraire, la guède s’est répandue et a aidé à compenser la baisse continue enregistrée sur le prix des céréales. Il faut d’ailleurs remarquer qu’elle était fort bien adaptée à un système de rotation des cultures, dans lequel elle pouvait être associée avec des céréales. Voilà pourquoi la production de guède s’est poursuivie à Thisnes et en Hesbaye, ce dont témoignent quelques documents que nous avons rassemblés. Le compte domanial dressé pour le comté et datant de 1356-1357 range parmi les revenus de la grande cense de Thisnes et de Wasseiges les barils de guède et celui de 1423-1424 signale un moulin de guède à Thisnes de même qu’à Wasseiges40 . Aucune de ces redevances n’est malheureusement détaillée, ce qui rend impossible la tâche d’évaluer la santé de la culture de la guède dans les environs.
Au début du XVe siècle, la grande cense de Thisnes et de Wasseiges percevait encore une partie de ses revenus sur un moulin pastellier à Chapeauville et sur la production41 . En 1436, ce type d’installation existait encore à Thisnes42 . Tous ces exemples illustrent le fait que la production de cette plante n’a pas complètement disparu avec le XIVe siècle, et qu’elle s’est même maintenue en certains endroits jusqu’à la fin de la période étudiée. Néanmoins, il est clair que le déclin s’est amorcé aussi rapidement que l’envol, peut-être sous l’effet de la concurrence, notamment du Brabant, de la Flandre wallonne, de l’Artois et de la Zélande ou du déclin de la draperie de luxe.
Hellin Waltia, ainsi qu’Ernekin et Ansial, ses frères, Ansele de Villers et Clarisse del Fontaine ratifient, devant les maire et échevins de Thisnes, la vente de terres à Godefrin le Maréchal, conclue par Jean de Fallais, frère de Hellin.
6 juin 1322
(…) nos li meires et li eskevins de vilh de Thienes, salut et conisanche
de veriteit. Connute chose soit à tos ke Helins Waltias, Ernekins,
Ansial, freres à dit Hellin, damoisselle Assele de Vileir et se
mambors, et damoiselle Clarise del Fontenne et se mambors d’unne part et
Godefrinias le Marisscalias d’atre part, vinrent par devant nos et ont
lidis Hellins, Ernekins, Ansias, damoisselle Assele et se mambors, et lidit
damoisselle Clarise et se mambors quiteit ledit Godefrinial tot le droit
et tot le resson ke ilh avoent par mille (sic) droit en quatre boniers
de terre ke lidis Godefrinias avoit aquis à Johans de Faleis, freres
à dit Hellin, parmi wit livres de gros tornois. Et lidis Johans
de Falais en avoit bien avestit et fait irreltage ledit Godefrinial dedis
quatre boniers de terre, liquees quatre boniers de terre gisent en terruer
de Thienes en plusour pieche, à savuer (…) derier le marchele43
vint et dois verges grandes. Item sor le voie d’Evrenaw vint et dois
verges grandes. Item el chanpangne del Anglechon trois jornaus. Item entre
Thienes et Hanut en plusours pieche vint et dois verges grandes d’alous.
Et lidis Godefrinias doit avuer tant solement en dites pieches quatre boniers
de terre (…). Faites et donpnés (sic) l’an de grase Nostre Sangnour
MCCC et vint et dois VIII jors après le jor de chinquemme.
Original sur parchemin, sceau perdu.
Archives de l’État à Namur, Fonds du Grand Hôpital,
n° 1.
La plus ancienne mention du village date du 20 août 1194 dans une charte d’Henri Ier, duc de Brabant qui scelle un traité de paix entre lui et Baudouin V, comte de Hainaut et de Flandre.
1 Crehen relevait sans aucun doute de
Thisnes, alors que Wansin aurait, au cours du Moyen Âge, pris son
indépendance, mais en gardant un lien avec le siège de la
paroisse primitive (É. DE MOREAU, Histoire de l’Église en
Belgique. Tome complémentaire I, Texte. Circonscriptions ecclésiastiques,
chapitres, abbayes, couvents en Belgique avant 1559, Bruxelles, L’Édition
Universelle, 1948, pp. 171 et 432 (Museum Lessianum, Section historique,
n° 11).
2 ibid., p. 432.
3 pro matre ecclesia et appendiciis
eius (Archives de l’État à Namur, Archives ecclésiastiques,
n° 1024, charte du 30/12/1235) : l’avant-dernier mot est un pluriel,
ce qui montre que la paroisse comptait plusieurs chapelles.
4 A.É.N., A.E., n° 1024,
charte du 09/04/1255; n° 1025, charte du 11/11/1353 ; n° 1100.
5 Bibliothèque de la Division
du Patrimoine de la Région wallonne, dossier Hannut : église
de Thisnes, arrêtés royaux des 01/08/1933 et 22/10/1973.
6 Le patrimoine monumental de
la Belgique. Wallonie, vol. 18/2, Province de Liège, Arrondissement
de Waremme, Liège, Pierre Mardaga, 1994, pp. 407-408 (Ministère
de la Région wallonne, Direction Générale de l’Aménagement
du Territoire et du Logement, Division des Monuments, Sites et Fouilles)
et L.?F. GÉNICOT, Les églises mosanes du XIe siècle.
Livre I, Architecture et Société, Louvain, Université
de Louvain, 1972, p. 271, n. 81 (Recueil de Travaux d’Histoire et de Philologie,
4e série, fasc. 48).
7 Kortessem : prov. Limbourg,
arr. Tongres, comm. Kortessem ; ibid., p. 271.
8 J.-M. DUVOSQUEL, Albums de Croÿ,
t. XV, Comté de Namur II. Bailliages de Bouvignes, Fleurus, Viesville
et Wasseiges, par P. JACQUET et F. JACQUET-LADRIER, Bruxelles, Crédit
Communal de Belgique, 1987, planche 175, p. 234.
9 Le patrimoine monumental…, vol. 18/2,
Province de Liège, Arrondissement de Waremme, 1994, pp. 347, 369,
425, 612 et L.?F. GÉNICOT, Les églises mosanes… Livre I,
Architecture et Société, 1972, p. 270, n. 73.
10 C. GAIER, « La fonction
stratégico-défensive du plat pays au Moyen Âge dans
la région de la Meuse moyenne », Le Moyen Âge. Revue
d’Histoire et de Philologie, Bruxelles, t. LXIX, 1963, p. 753-771.
11 ibid., pp. 757-759.
12 ibid., pp. 759-761.
13 ibid., pp. 761-762.
14 D.-D. BROUWERS, L’administration
et les finances du comté de Namur du XIIIe au XVe siècle,
partie 1, t. II, Sources. Cens et rentes du comté de Namur au XIIIe
siècle, 1911, p. 161 en 1289 ; A. JORIS, « Les moulins à
guède dans le comté de Namur pendant la seconde moitié
du XIIIe siècle », Le Moyen Âge. Revue d’Histoire et
de Philologie, t. LXV, 1959, pp. 254-255.
15 Le capitulaire est un document juridique,
émanant du souverain aux époques mérovingienne et
surtout carolingienne et de portée générale. Le capitulaire
de villis a été promulgué vers 794 par Charlemagne.
16 A. JORIS, « Les moulins
à guède… », p. 258.
17 A. JORIS, « La guède
en Hesbaye au moyen âge (XIIIe-XVe siècles) », Le Moyen
Âge. Revue d’Histoire et de Philologie, Bruxelles, t. LXIX, 1963,
pp. 778-779.
18 ID., « Les moulins à
guède… », pp. 260-261.
19 ibid., p. 263.
20 D.-D. BROUWERS, L’administration…,
partie 1, t. II, Sources. Cens et rentes du comté de Namur au XIIIe
siècle, 1911, pp. 161-162.
21 ibid., p. 161.
22 A.É.N., A.E., n°
1221, f° 2 v (1436).
23 A. JORIS, « Les moulins
à guède… », p. 266.
24 D.-D. BROUWERS, L’administration…,
partie 1, t. II, Sources. Cens et rentes du comté de Namur au XIIIe
siècle, 1911, pp. 161-162.
25 A. JORIS, « Les moulins
à guède… », p. 266.
26 ibid., p. 265, n. 1 du tableau
1.
27 D.-D. BROUWERS, L’administration…,
partie 1, t. II, Sources. Cens et rentes du comté de Namur au XIIIe
siècle, 1911, p. 161.
28 ibid., partie 1, t. I, Sources.
Cens et rentes du comté de Namur au XIIIe siècle, 1910, p.
244.
29 ibid., partie 1, t. II, Sources.
Cens et rentes du comté de Namur au XIIIe siècle, 1911, p.
162.
30 loc. cit.
31 A. JORIS, « Les moulins
à guède… », pp. 267-268.
32 ibid., pp. 269-271.
33 D.-D. BROUWERS, L’administration…,
partie 1, t. II, Sources. Cens et rentes du comté de Namur au XIIIe
siècle, 1911, p. 162.
34 A. JORIS, « Les moulins
à guède… », pp. 272-274.
35 ibid., pp. 274-275.
36 ibid., pp. 276-277.
37 A. JORIS, « La guède
en Hesbaye… », pp. 785-788.
38 J. HERBILLON et A. JORIS,
« Les moulins à guède en Hesbaye au moyen âge
», Revue Belge de Philologie et d’Histoire, Bruxelles, t. XLII, 1964,
p. 498.
39 L. GÉNICOT, «
La guède namuroise », Revue Belge de Philologie et d’Histoire,
Bruxelles, t. XL, 1962, p. 686.
40 A.É.N., Domaines du
comté, n° 1, f° 6 r.
41 Archives Générales
du Royaume, Chambre des Comptes, n° 1003, f° 70 v.
42 A.É.N., A.E., n°
1221, f° 2 v.
43 Le marchele est le marché,
situé sur l’actuelle chaussée de Wavre, entre l’ancienne
église Saint-Étienne et la ferme du chapitre (dite ferme
Henrard).
44 Avernas.