Extrait de
février 2003 |
|
DES GENS D’ICI !
Luc, le peintre, Danièle et Emilie Denis
Rue de l'enfer 4, Thisnes
Etant de Thisnes, les Denis ont leur « nom
mis », Et,
c’est dans la grange des parents de Luc « à mon le ptit mèsse
», que les jeunes mariés construisent leur nid, en 77. Et,
ce, il faut le souligner, avec beaucoup d’imagination. Ils s’entourent
d’un architecte exceptionnel. En effet, Jean Genotte obtiendra le «
pîix de la term cuite » pour cette réalisation. L’intérieur
de la demeure n’est pas plafonné, les briques rejointoyees
et passees a la tnile de jute. La lumière de la rnai~ son lui vient
surtout ie l’arrière qui jouit d’une vue très eclairée.
Nos amis se sont rencontrés en 72 et mariés
deux ans plus tard. Si Emille ne leur est née’ qu’en 84, c’e~t qu’a
l’êpoque, Daniéle travaillait à Bruxelles et que
dans ces condL tions, Luc ne voulait pas d’enfant, son épouse passant
trop ôe temps dans tes navette’; du temps pris sur l’enfant 1!! ~lors,
vous pensez bien QLJC dès son retour aux contribu~ tions à
Liège... les choses changent. Sa famille décrit Danièle
comme une fille « speecée ». Depuis 91, elle s’est encore
un peu rapprochée, elle s efforce d’exercer son travail le plus
judicieusement possible au oureau de Hannut. Quant à Luc, après
avoir débuté sa carriere de soudeur à Seraing, il
a bosse pendant 4 ans aux ateliers Vigneront (coup de chapeau àma
maman pour son trait ~e mémoire), puis chez De St Hubert et
Faco; puis, il entre au chemin de fer.
Mais, venons-en à ‘artiste, (c’est quand
même pour ça qu’on est la!!!) Comment nait une vocation ?
A 40 ans, notre cheminot est immobilisé à la ma~son pendant
un certain temps. Sa femme a l’idee de lui offrir un livre de dessins Ca
l’intéresse beaucoup d’autant plus qu’une dame dans la cinquantaine
ne cesse de lui parler du cours de peinture quelle-même suit
à l’atelier Garance. A ia réflexion, il se dit: « Et
pourquoi Je n’essayerais pas ? » Donc, c’est au printemps 90 que
Luc fait ses premiers oas en peinture. Son professeur sera Marie-Rose Fumai
(peintre assez connue dans la région)
et épouse de Jean- POL Collin*. Notre créateur, lui,
i:ravaille surtout à l’inspiration, qu’il trouve essentiellement
la nuit. Il se laisse guider par ses émotions. Après quelques
années passées à l’atelier, il décide de poursuivre
seul, aidé uniquement par ses lectures puisées dans
son abondante bibliothèque picturale. S toile la plus représentative
est un buveur de biere appelé : « Boisson gaie, boisson triste
?». Il dira à ce sujet: « Je laisse au spectateur ta’
liberté de choisir selon sa Sensibil/té. Le côté
arrondi des formes est synonyme dC plaisir, par rapport au côté
anguleux, signe d’une certaine tristesse. » I peint surtout
de; portraits (voire des autoportraits), réalisés dans le
même style, avec les mêmes couleurs, les bleus en ton
majeur. Il compte à son actif, plusieurs expositions de groupes
et une individuelle à la galerie « Eureka ». S’il
n’a plus rien réalisé depuis quelques années,
son art est encore en latence dans sa tête.
Et qu’en est il d’Emille ? Elle a 18 ans belle comme
le printemps, elle possède dans ses gènes le goût artisl:ique
de son papa. Actuellement, elle fait l’école de publicité
à St Luc (dessin, logo., graphisme.) Elle joue de la guitare d’accompagnement,
écoute beaucoup de musique (métal, hard rock, folk indou).
Cependant, elle n’aime pas les méga soirées au cours desquelles
il est impossible de dialoguer à cause du bruit. Elle apprécie
les vraies relations. La société rnatériatiste
la dérange. Son rêve est de visiter l’inde profcnde!
L’inde avec son mystère, sa philosophie: l’inde avec ses traditions
et sa civUisation. Emilie possède deux pone~s, mais, depuis qu’elle
est ~n kot à Liege, c’est Luc qui est sensé s’occuper
des anima ix.. a son grand dam!!!
M. Heusicom.
*NDLA Il s’agit ici de mon copain de classe dit «le cobaye il devint
un très honorable banquier et père de famille, c’est pourquoi
J’aurai la charité de taire ses débuts.