Extrait dedécembre 2000 
DES GENS D’ICI !
William Stetenfeld
10, rue du Mignawez (presbytère)                                                          par Myriam Heusicom
 «Mais qui habite la cure?» se dit Miriame chaque fois qu’elle passe à pied avec son chien. «Mais qu’est-ce que c’est que cette pancarte avec des heures d’ouverture?»  Etes-vous aussi curieux que moi? Si oui, alors, allons y voir ensemble. Et nous rencontrons William STETENFELD, jeune célibataire de 34 ans. Il enseignait la religion à Seraing quand un accident survient. En effet, en 96, William est agressé par un élève. Un jeune drogué de 17 ans en manque essaye de l’étrangler. A ce sujet, je cite William: «Il s’agit de jeunes meurtris et peu écoutés ». Les sé-quelles sont physiques (migraines, etc) mais, surtout, psychologiques. La Communauté Française écarte de l’enseignement Monsieur STETENFELD. Celui-ci remet sa vocation d’enseignant en doute, il n’a plus confiance dans les jeunes. Il déprime et n'arrive même plus à prier jusqu’à ce qu’il commence à fréquenter les Croisiers, chez lesquels il trouve un accompagnement spirituel. Il reprend confiance en lui et dans les jeunes. Après une sérieuse remise en question, William décide qu’il ne sera plus «prof». Il reprend des études en vue d’être diplômé en pastorale (c’est-à-dire reconnu par l’Etat et donc rémunéré pour animer des retraites avec des adolescents).
Je vous en apprends des choses!!!
Mû par la foi et par ses séjours fréquents chez les Croisiers, William espère entamer une vie communautaire. Il commence donc son Noviciat en septembre 99, par l’année canonique (celle où l’on est formé toutes congrégations religieuses confondues et où l’on essaye de discerner si l’on a vraiment la vocation ou pas).
Je vous en apprends encore des choses!!! William arrête en avril, se sentant appelé par d’autres chemins ; il a vécu une année très enrichissante, pot par la communauté, retiré de la vie courante et de ses soucis quotidiens. Il choisit d’assumer comme le «çommun des mortels» et repart pour ses études pastorales. Il quitte les Croisiers dont il ne désire cependant pas trop s’éloigner il dit avoir vécu avec eux une « école du coeur ». Il y garde beaucoup d’attaches, faisant partie de la chorale, remplaçant au pied-levé des profs absents pour des animations et accompagnant les jeunes en retraite. Et c’est comme ça que nous le retrouvons dans notre cure.
La maman de William vit toujours à St Nicolas tandis que son frère, un jumeau, un vrai, papa d’un petit garçon, est plus éloigné. William est parrain du gamin ainsi que de l’enfant de sa soeur instal-lée à Hamoir.
William STETENFELD ne sait pas bien lui-même définir le rôle qu’il aura à jouer à l’avenir dans notre paroisse: il n’est pas prêtre. Il se dit ouvert aux suggestions et prêt à accepter ce qui sera décidé en communauté et, ce, progressivement.
Je n’ai pas encore répondu à toutes mes questions. Et la pancarte devant, avec les heures d’ouverture? Il s’agit simplement de définir les moments d’accès au «lieu de rencontre» situé à l’arrière de la cure. C’est un grand terrain où l’on peut jouer à la balle en toute sécurité ; il y a un bac à sable et un banc. (Note de l’auteur: un panier de basket ainsi qu’un filet de tennis seraient les bienvenus et pourquoi pas un petit tourniquet?)Mais, en dehors des horaires, vous dérangeriez William qui ne pourrait plus lâcher ses chiens et avoir sa vie privée.

M. Heusicom.