Extrait de juin 2004
DES GENS D’ICI ! Thierry et Véronique Cardon,
Rue de Merdorp 3, Thisnes
Véronique d'Huart, née à Anvers, y fait ses étu­des d'infirmière et y travaille à la Croix jaune et blanche jusqu'à son mariage. Jusqu'à ce qu'elle épouse, en 65, Thierry Cardon de Lichtbuer. Com­ment elle l'a rencontré 1 - « Bien simple­ment" : -interrompt la maman de Thierry. Dame de 90 ans, bon pied, bon oeil, aimant particulièrement arpenter le quartier du vieux port, où elle vit tou­jours. C'était à un cours de danses, où leurs parents respectifs les avaient inscrits -" Trois fois ont suffit "précise Thierry. Comme notre ami est employé à Malines, les jeunes époux s'y installeront, et ce, pour 25 ans.
Lui, a entamé sa carrière à la Maison Dessain. Celle-ci n'est autre que l'imprimerie du Vatican. On y réalise les livres pour les prêtres, les bréviaires, les missels d'autel... Ces oeuvres étant rédigées en la­tin, quand le Concile Oecuménique décide qu'elles se diront dans la langue parlée, il faut tout rééditer en flamand, en français. le nombre d'exemplaires est insuffisant, l'imprimerie change d'optique et se com­mercialise. Thierry passera toute sa vie profession­nelle dans la production de livres. Actuellement, sa passion le mène encore à louvain-la-Neuve, où il collabore à la restauration de bouquins anciens, pa­trimoine de l'université (dons ou arrivages dans la même charroi que le gros pavé de Leuven).
Véronique et Thierry feront quatre enfants: trois garçons et une fille, tous mariés. Quand ils décident de s'acheter une maison de campagne, une petite annonce les amène en face de chez « Bertha d'mon
Frousswè )), c'est le coup de foudre: ils tombent amoureux d'une façade. Inoccupée depuis un an, la demeure croule sous l'humidité. Qu'à cela ne tienne! ! ! Et de restaurer dès 79. Tout y passera: de l'étable à la grange. les meubles et les bibelots suivent bien. Véromique, (faut-il le dire 1) est une connaisseuse. N' a- t'elle pas, en son temps, été grossiste en meubles anglais en pin 1 En anecdote, elle et sa collègue conduisaient une camionnette de livraison au grand dam des chauffeurs masculins. Commentaire de maman Cardon: « C'était très amu­sant. )}
C'est en 91, que la famille s'installe définitive­ment dans une des plus vieilles maisons de notre vil­lage (1782), c'est écrit dessus. la grange deviendra ({ la Grande Porte )), dont chacun se souvient comme d'un magasin de bric-à-brac de décoration. le bâtiment vient d'être ré affecté en salles de jeux à trois niveaux, en fonction des âges des 11 petits-en­fants. Ils aiment beaucoup venir.
Pourrais-je plus longtemps vous parler des Car­don sans évoquer leur implication dans la paroisse? Véronique et Thierry font. entre autres. partie d'une équipe liturgique. Celle-ci se réunit, avec le père Vandormael. toutes les huit semaines pour chercher un sens aux lectures, en vue de préparer une messe. Ils considèrent cette activité comme très enrichis­sante, le groupe pourrait s'agrandir! ! ! (avis aux amateurs) Thierry s'occupe également de " L'anima­tion paroissiale ". c'est-à-dire de biens des choses contribuant à la vie et la convivialité du lieu, des cé­lébrations et de toute la paroisse. Véronique, quand il y a défaut de maman catéchiste, s'occupe encore de la préparation des enfants à la profession de foi. Quand. pour clore le chapitre. je signale qu'il n'y a plus guère de gens dans les Eglises. elle a cette phrase: (( En effet, on y trouvera encore les convaincus, mais, il ya place pour tout le monde. "
En reste de loisirs, nos amis ont un abonnement de théâtre à Louvain, un autre au conservatoire à Liège et ils organisent. avec des connaissances. une tournante de bridge. Je les ai ressentis comme des gens alliant une grande simplicité à une désarmante noblesse de coeur.
M. Heusicom.

Juste une petite mise au point!
Dans de précédents articles, j'ai souvent parlé de « sécher à l'école ». En fait, c'était dans le sens argotique de « travailler ». Mais, après vérification au dictionnaire, je cons­tate que le verbe implique une notion de « souffrance ». Il est bien évident que nos petits en sont très loin, ça se saurait.

M.H.